Lors de la signature d'un bail d'habitation, il est fréquent que les propriétaires-bailleurs demandent la caution d'un tiers afin de disposer d'un recours en cas d'impayés ou de dégradations. Ils sont également nombreux à souscrire une assurance "loyers impayés".
La loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l'exclusion (loi LMLLE ou loi Boutin) a modifié la réglementation dans ce domaine du cautionnement locatif.
Le recours au cautionnement (caution d'un tiers) est désormais réglementé pour les locations nues.
Le bailleur, quel que soit son statut (bailleur du secteur privé et public, bailleur personne physique et personne morale), ne peut pas demander à bénéficier d'un cautionnement lorsqu'il a souscrit une assurance garantissant les obligations locatives.
Selon l'interprétation de la Fnaim, le bailleur qui confie la gestion de son ou ses logements à un administrateur de biens qui s'est assuré au titre du patrimoine qu'il gère (contrats souscrits en «ducroire») n'est pas assuré personnellement.
Ce bailleur peut donc demander une caution au locataire.
Lorsqu'une assurance garantissant le risque locatif n'a pas été souscrite, le recours à un cautionnement est libre pour les bailleurs personnes physiques et assimilés (SCI familiales), mais réglementé pour les bailleurs personnes morales.
Désormais, un bailleur personne morale (assureurs, sociétés foncières, bailleurs HLM, SEM...) ne peut plus demander un cautionnement au locataire sauf dans deux cas :
La loi n°2009-323 du 25 mars 2009, « loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l'exclusion » dite loi Boutin, a apporté des changements aux règles concernant les baux d'habitation. Ces mesures se sont surtout imposées aux bailleurs.